Les candidats s’étant déclarés tardivement pour la primaire de la gauche et n’ayant publié leur programme, pour ceux qui l’ont publié, que très récemment, il ne nous a pas été possible de les interpeler par un courrier car ils n’auraient pas le temps de nous répondre d’ici le 1er tour de la primaire, le 22 janvier.
Toutefois, nous vous livrons ici un récapitulatif de leur programme concernant le handicap. Seuls 3 candidats évoquent explicitement le handicap dans leur programme : Vincent Peillon, François de Rugy et Benoît Hamon. Quant à Manuel Valls, il l’effleure. Les trois autres candidats sont silencieux sur ce thème dans leur programme : Arnaud Montebourg, Jean-Luc Bennahmias, Sylvia Pinel.
Vincent Peillon
Le programme de Vincent Peillon mentionne les progrès à faire sur la scolarisation des élèves handicapés et parle de l’accompagnement sur les temps périscolaires, aspect qui nous semble d’autant plus important que la difficulté d’accès au périscolaire est une des raisons qui oblige beaucoup de mères d’enfants handicapés à arrêter de travailler ou à réduire leur temps de travail.
Il mentionne également sa volonté que les recommandations de la HAS en matière d’autisme soient respectées.
En matière de handicap, François de Rugy propose avant tout de commencer par appliquer les lois qui existent, ce qui effectivement, nous semble loin d’être acquis aujourd’hui et nous paraît donc essentiel.
Il est attentif également à la formation des professionnels au handicap.
Benoît Hamon
Benoît Hamon a intégré dans son programme une mesure concernant les AVS. Il semble que cette mesure n’était pas dans le version initiale mais a été ajoutée quelque jours avant le premier tour de la primaire.
Manuel Valls
Manuel Valls effleure le sujet du handicap par un passage où il semble indiquer que plus aucune personne handicapée n’est sans solution de prise en charge dans notre société (ou au moins qu’on s’en rapproche). Etant donné qu’il y a encore 47.000 personnes handicapées sans solution, nous sommes perplexes devant cette affirmation.
Parmi les autres candidats, même si le handicap n’est pas explicitement mentionné (ou pas dans la version initiale de leur programme), notons que certaines mesures auront évidemment un impact sur les personnes handicapées. Par exemple, le revenu universel d’existence proposé par Benoît Hamon se substituera au RSA. Et Benoît Hamon a indiqué qu’il ne se substituerait pas à l’AAH mais nous ne savons pas comment il s’articulera avec la PCH ou l’AEEH. Cela peut être à l’avantage des personnes handicapées (par exemple, en mettant fin à la complexité des aides qui aboutit à des erreurs comme dans le cas de la PCH enfant indument comptée par certaines CAF dans les ressources au titre du RSA). Ou cela peut être à leur désavantage s’il vient se substituer à certaines prestations dédiées au handicap.
Enfin, signalons que Handicap.fr a interviewé les candidats à la primaire de la gauche et a obtenu des réponses (plus ou moins précises) de 5 d’entre eux : Jean-Luc Bennahmias, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, François de Rugy et Manuel Valls.
Sylvia Pinel, qui n’a pas répondu à Handicap.fr ni parlé du handicap dans son programme, en a néanmoins parlé au cours du dernier débat de la primaire.
Mise à jour 11/01/2017 à 17:10 : prise en compte des déclarations de Benoît Hamon comme quoi l’AAH ne sera pas absorbée par le revenu universel.
Mise à jour 21/01/2017 à 11:00 : prise en compte d’une mesure du programme de Benoît Hamon et des articles de Handicap.fr