Pourquoi TouPI démissionne du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées

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A l’occasion du renouvellement du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), le mandat de TouPI a été renouvelé. Mais surprise : au lieu d’avoir 2 représentants (un.e titulaire et un.e suppléant.e), nous avons découvert après coup que nous n’en avions qu’un … ou plutôt une. Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas proposé d’homme comme candidat : nous avons proposé deux femmes, qui étaient déjà nos représentantes lors de la mandature 2020-2023 : Danièle Gaulandeau et Marion Aubry. Pour cette nouvelle mandature, exit Danièle Gaulandeau, seule Marion Aubry est reconduite. 

Le CNCPH (qui comprend pour l’instant 65 associations membres) exige, au motif de la parité, que chaque association mandate un homme et une femme. Lors de la dernière mandature, où la question de la parité s’était posée également, une association avait mandaté 2 hommes et nous avions pu mandater 2 femmes. 

Il se trouve que notre association, TouPI, représente les aidants de personnes handicapées et que les aidants sont très très souvent … des aidantes. Nos adhérents sont à 85% des femmes. Nous ne pouvons que le regretter mais chacun sait ce qu’il en est aujourd’hui de la répartition des tâches au sein du foyer. Nous n’avons pas trouvé d’homme pour représenter TouPI au CNCPH et y consacrer le temps nécessaire. En 2022, nos deux représentantes ont consacré plus de 180 heures de travail bénévole au CNCPH : participation aux commissions et aux plénières, lecture de projets de décrets et arrêtés, contribution à la rédaction d’avis et de motions, etc. 

Nous avons refusé de désigner un homme de paille pour satisfaire l’injonction d’afficher une parité factice. Nous ne pouvons pas non plus faire porter ces 180 heures de travail annuel sur la seule personne de Marion Aubry qui par ailleurs doit concilier ce travail avec ses obligations professionnelles, sa vie de famille et ses autres actions pour TouPI. En particulier, c’est Danièle Gaulandeau qui participait aux plénières du CNCPH et l’exclure revient à priver TouPI de droit de vote tout en laissant Marion Aubry travailler en commission. 

Nous constatons avec amertume que l’application peu réfléchie de règles de parité conduit à exclure du débat des femmes (car TouPI n’est pas la seule association concernée) au motif que le groupe qu’elles représentent est trop majoritairement constitué de femmes.  

Le conseil d’administration de TouPI a donc pris la décision de présenter la démission de TouPI du CNCPH. 

  

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